Cédric-globe-trotter est de passage à Hanoi, nous enfourchons les vélos pour franchir le Long Bien, un des deux ponts qui enjambent le fleuve. Ex pont Paul Doumer construit en 1903, pas la peine d'en dire plus sur ce qu'il a pu subir de bombardements et de rafistolages. Seuls les 2 roues peuvent l'emprunter, d'où une ambiance un peu plus """tranquille""" qu'en ville, sauf aux heures de pointe. On s'engage sur le pont par un carrefour surchargé, bruyant et fumant, pour s'échapper peu à peu de la ville. Le bruit de la circulation se fait plus lointain, le pont frôle les balcons des maisons entassées entre la digue et le fleuve. Puis la ville s'arrête, net.
Au delà, le souvenir des crues du fleuve a dissuadé de construire. No man's land de végétation parsemée de sacs poubelle multicolores. Sur le pont, la vie continue, vélos et motos défilent de part et d'autre de la voie ferrée, on vend des fruits et des légumes, du pain, on fume, on papote, des ados s'arrêtent pour se photographier.
Sous le pont, des cultures s'étendent sur une ile au milieu de fleuve. Tout s'ébranle, un train bariolé traverse au pas.
Aller, retour, il faut bien une heure pour traverser le Long Bien... quand on s'arrête tous les 10 mètres.
jeudi 20 mars 2008
Sur le Long Bien
dimanche 16 mars 2008
mercredi 12 mars 2008
lundi 10 mars 2008
Dan Phuong
Visite d'un village du district Dan Phuong, à 25km de Hanoi. Paisible campagne agricole en proie à la boulimie de la capitale qui prévoit de doubler sa population pour atteindre 7 millions d'ici 2020. Pour nourrir cette expansion frénétique, les provinces environnantes seront annexées cet été. Accolée au fleuve rouge, Hanoi rechigne à faire le grand saut pour s'étendre vers l'Est : pour un vietnamien, traverser le pont Long Bien c'est tout de suite "aller loin". La municipalité avait des projets du type Paris, une capitale qui enjamberait le fleuve, mais celui-ci a une autre envergure que la Seine et est autrement plus capricieux. Bien que dompté depuis 30 ans, les hanoiens gardent de mauvais souvenirs de ses crues dévastatrices. On parle pourtant toujours d'un projet, financé par les coréens, qui consisterait à détourner le fleuve, à aménager ses berges pour l'apprivoiser et en faire un axe de circulation de la capitale.
En attendant, Hanoi galope vers l'Ouest et les villages rasés, les expropriations sans dédommagement sérieux, les chantiers pharaoniques en rase campagne ne se comptent plus. Depuis plusieurs semaines, des gens font un sitting silencieux devant la présidence pour protester contre leur expropriation abusive, guettés de loin par quelques pandores. Faute de couverture médiatique et d'un quelconque soutien, leurs rangs s'étiolent doucement tandis que le Vietnam embrasse "l'économie de marché à orientation socialiste".
lundi 3 mars 2008
Trop de travail et un peu de parfum
Trop de travail! Plus le temps de blogger! A force de chercher du boulot, on en trouve... trop! Nous voila dans un rythme qui n'est pas sans rappeler la trépidante vie parisienne et son stress. Début Mars, nous avons quand même pris le temps de "voyager" jusqu'à la pagode des parfums, non loin de Hanoi. Haut lieu de pèlerinage, surtout en cette période d'après Tet, l'endroit est surpeuplé, ce qui n'enlève rien à son charme. Pas le temps d'en raconter plus, mais les images parlent d'elles même.